Le mois de... Sire Cédric répond à nos questions (Partie 3)


Sire Cédric :

Mes amis, me revoilà ! Ce matin, j'avais plusieurs classes de seconde à rencontrer, mais j'ai *enfin* un peu de temps libre pour m'occuper de ma correspondance, avant que ne débute l'inauguration du Salon du Polar de Mulhouse, dans une petite heure maintenant !
J'en profite pour vous rappeler que vous pourrez me rencontrer à ce festival toute la journée de demain. Et dimanche, je serai à Wavrin pour le salon du livre et les dix ans de la librairie La ruche aux livres, une équipe de libraires aussi sympas que professionnels et que j'adore.


Ramettes :

Bonsoir
Ce n'était pas une attaque ma question sur l'exposition médiatique. .. mon côté midinette fait que j'adore suivre tes interviews etc...

Bon pour revenir vers un thème souvent évoqué ici et hautement littéraire. .. es tu sucré ou salé ? Y a t il une gourmandise ou boisson qui t'accompagne dans l'écriture ?


Sire Cédric :

Ramettes, je n'avais pas du tout pris la question pour une attaque :-) Et il est vrai que, pour certains auteurs, l'exposition médiatique est ressentie comme un phénomène contraignant, ou même intrusif. En ce qui me concerne, on peut donc considérer que j'ai la chance de participer à cet aspect de mon métier avec plaisir et sans me poser de question. J'apprécie réellement toutes les « vies » que m'offre ce métier, entre calme monacal de l'écriture et bains de foule en festival !

Et sinon, je suis autant sucré que salé ! Sincèrement. Si je dois grignoter le matin tout en écrivant, ce sera probablement salé. Pour moi le café accompagne mieux le sel, va comprendre ! Mais j'aime boire du thé tout au long de l'après-midi. Et, du coup, par association, mes après-midi sont plutôt sucrés !


Marion :

Bonjour, 
Avez vous des "rituels" au moment de vous mettre à écrire ? :)


Sire Cédric :

J'ai déjà abordé cet aspect (je n'ai que peu, ou pas du tout, de rituel) mais en y repensant je peux le compléter. J'ai vraiment besoin de me vider l'esprit des pensées parasites. Il me faut oublier le stress de devoir me souvenir de telle ou telle course, de telle ou telle obligation à venir. Si je ne suis pas totalement « zen », je ne parviens pas à me concentrer pour travailler.


Violaine :

J'ai publié mon article la semaine dernière sur votre livre. Bien que je ne lise pas trop de thriller je suis depuis votre parcours, j'essaie de me mettre à la "page" et je me demandais si vous vous voyiez un jour écrire dans un domaine totalement différent ? Est-ce que vos personnages sont inspirés de personnes réelles? Est-ce que lorsque vous écrivez vous avez besoin de musique ? Si oui, est-elle sombre ou plutôt à l'opposé de vos livres ?

Sire Cédric :

Alors, pour prendre les questions dans l'ordre, chacun de mes livres a été différent des autres. Je compte bien continuer ainsi. Et aborder peu à peu tous les genres qui me plairont, au gré de mes envies. Je ne planifie rien, je ne fais que suivre mes envies... et je n'exclus rien non plus, qui sait !

En ce qui concerne mes personnages, ils ne sont pas inspirés de qui que ce soit en particulier. Je les invente à partir de petits « bouts » de réalité, de bribes de dialogues entendus, de réflexions sur la nature humaine, de l'envie de mettre en avant un trait de caractère ou un autre. Et aussi de l'envie d'avoir un physique particulier, une couleur de cheveux particulière... je pense aux deux femmes au centre d'Avec tes yeux : l'une est blonde, l'autre brune... il ne pouvait en être autrement. Un peu comme dans un film d'Alfred Hitchcock ! Au final, tous ces personnages viennent de moi, de mes névroses, des errances de mon imagination à un moment donné.

Quand j'écris, j'ai souvent un fond musical en sourdine (à l'instant, d'ailleurs, dans ma chambre d'hôtel de Mulhouse tourne un album des Whiskey Poets, le groupe de RJ Ellory). Mais l'idée est que cela m'aide à m'isoler (quand j'écris mes histoires) et à ne plus prêter attention au monde autour de moi. Et puis, bien sûr, la musique amène un rythme, une respiration inconsciente dans la prose. Cette musique peut-être très sombre (du dark ambient, par exemple, ou du black metal tel que celui de Behemoth dont la musique m'a bercé durant l'écriture du Premier sang) tout comme des choses plus lumineuses : des chants d'oiseaux (très reposant !) du feel good metal (tel que celui d'Helloween ou Gamma Ray), des musiques de film, de la pop (Lana Del Rey a souvent accompagné mes séances d'écriture, Nick Cave aussi !)...


Aely Nath :

Bonjour,
J'ai fini Avec tes yeux et c'est bien la première fois que je n'éteins pas la lumière juste après avoir posé mon livre lol

Question : cela te fait-il plaisir quand tu écris de savoir que tu vas faire frémir des centaines et plus de lecteurs ???
Les auteurs ont-ils donc tous une part de sadisme pour torturer ainsi le lecteur que ce soit pour certains par des fins en cliffhanger ou par un scénario génial et flippant à souhait ??

Merci encore pour cette lecture, je pense la prêter à mon papa dès que je le verrai;)


Sire Cédric :

Merci pour le compliment Aely Nath! L'idée de donner des frissons à autant de gens est... vertigineuse ! Vraiment, je ressens le plus grand des bonheurs quand mes histoires touchent les gens, parviennent à leur faire vivre des émotions fortes !

Mais ce n'est pas du sadisme du tout. Plutôt un jeu. Une connivence. Nous aimons tous les histoires. Les bonnes. Celles qui nous aspirent, nous emportent dans leurs extravagances. Et mon métier est de donner aux gens ces histoires qu'ils attendent. Je me creuse la tête pour satisfaire cette demande – tout en me faisant plaisir, bien sûr. L'auteur est, toujours, au service du lecteur.


"Off" Sire Cédric :

Voilà ! Je suis revenu à Toulouse ! Ce – long – week-end fut riche en émotions, rencontres avec les lecteurs, retrouvailles avec d'autres collègues auteurs que j'affectionne (Ellory) ou que je découvrais (les géniaux Ian Manook ou Maud Mayeras, premières soirées ensemble, amitié immédiate). Mais du coup, peu de temps pour répondre à ma correspondance ! On repart donc, avec...


Aely Nath :

Re-coucou

Je vais rebondir sur une de mes questions précédentes car je ne pense pas l'avoir vue posée déjà.
Je voudrais encore parler musique.
Si tu devais créer une playlist pour Avec tes yeux, que nous suggèrerais-tu d'écouter pour nous retrouver encore plus plongés dans le roman et voir les frissons nous traverser encore plus?
Merci encore pour ses sensations et à bientôt pour de nouveaux frissons


Sire Cédric :

... la musique ! Qui plus est, pour lire un livre, et non pour l'écrire. C'est une question très intéressante, et la réponse est périlleuse. Chacun apprécie ses propres couleurs musicales. Chacun possède son environnement mental. Alors... je pourrais peut-être proposer le double album live de Nick Cave : Live at the Royal Albert Hall 2015. La texture de la musique de Cave me semble appropriée. Charnelle et débordante de feu sous la surface. Ça serait bien !


Ramettes : 

Merci pour tes longues réponses. 
Es-tu un auteur avec une grande documentation avant de te lancer dans l'écriture ? 
La police t'a t elle invité dans ses locaux, suite à l'un de tes livres ? 
Bon week-end loin du Sud.!
 

Sire Cédric :

La documentation dépend des situations. En règle générale, je commence à écrire à partir de ce que je connais, et au gré des scènes, quand j'ai besoin d'informations supplémentaires, je décroche mon téléphone et j'appelle des connaissances, nouvelles ou anciennes, qu'il s'agisse de flics, de médecins, ou simplement de personnes ayant traversé le problème en question... Je pioche dans les gens que j'ai rencontrés, au fil des années, et qui m'ont proposé leur aide « au cas où, un jour... ». Ces gens sont de plus en plus nombreux. Et oui, plusieurs policiers en font partie ! Ils se sont manifestés après avoir lu un de mes livres qu'ils avaient apprécié. Mais il peut s'agir de types de métiers très différents. Ce week-end, j'ai rencontré une thanatopractrice à Wavrin, par exemple. On me propose également de visiter des lieux de travail atypiques (les coulisses d'un commissariat, mais aussi d'une morgue, d'une usine...). Je n'accepte pas tout le temps, mais quand je me laisse tenter souvent !
Quant à l'idée de se lancer dans de la documentation sur un thème, ou un métier, que je ne connais pas du tout, avant d'envisager le scénario d'une histoire, c'est quelque chose qui ne m'est pas familier. Et à laquelle je commence à penser, en ce moment même ! J'aime changer d'habitudes de travail. Cela me donne de nouveaux défis à relever et ouvre de nouveaux horizons à mon imagination. Alors pourquoi pas, pour le prochain roman !


Librairie Du Bonheur :

Bonjour, 

Je viens partager ma chronique sur ma lecture ainsi que poser mes deux petites questions ^^ Voici donc avant tout mon avis : http://librairiedubonheur.blogspot.fr/2015/10/la-mort-en-tete-de-sire-cedric.html

Et ensuite voici mes deux questions : 

- Très souvent, vos personnages rencontrent des problèmes d'insomnies. Es-ce-que c'est un problème qui vous concerne ou vous a concerné ? Je pense déjà connaître la réponse car dans la présentation du roman "Avec tes yeux" vous parliez d'un travail de nuit que vous avez effectué pendant un certain nombre d'année mais bon, je pose quand même la question :P 

- Autre question : quand on voit vos intrigues, toujours aussi bien menée et vos fins toujours aussi inattendues, on se dit qu'il y a un travail monstre derrière : comment procédez-vous pour écrire vos romans ? Connaissez-vous d'avance comment ça va se dérouler ou pas du tout ?


Sire Cédric :

Merci pour cette super chronique et tous ces compliments !
C'est vrai que j'ai créé de nombreux personnages insomniaques, Alexandre Vauvert ou Thomas Stevenson parmi d'autres. Comme je l'ai dit dans plusieurs interviews ces derniers jours, je le suis moi-même depuis longtemps. Et quand j'écris, je ne peux m'empêcher de donner un peu de mes névroses ou simples manies à mes personnages, c'est plus fort que moi. Je pense à Nathalie, dans le roman Avec tes yeux, qui pratique le running pour se vider la tête... tout comme moi.
C'est d'ailleurs de cette même manière que je laisse se dérouler le fil de mes histoires : je pars d'une scène initiale avec l'envie d'aborder un thème et des personnages, et j'ai une idée précise de l'endroit où tout cela doit mener. Mais entre ces deux points, je laisse les personnages vivre leur vie en leur injectant des émotions que je connais, des traits de caractère qui peuvent être les miens, ou ceux de personnes que je connais.

Pour le tout dernier, en revanche, il était hors de question de laisser le scénario s'écrire au fil de mes pensées. J'ai réfléchi à toute l'intrigue avant de commencer, car j'avais en tête un scénario à tiroirs, plein de surprises, et qui devait, pour fonctionner, suivre une mécanique implacable avant que tous les points de mystère soulevés dans le roman trouvent leur conclusion – que j'espère satisfaisante en terme de frissons ! Je n'aurais pas pu me lancer dans cette course au jugé, le risque de trébucher aurait été trop grand ! Comme je le disais plus haut, j'aime changer de méthode de travail pour continuer à me surprendre moi-même.


Dup :

Mes hommages Sire (avé la révérence qui va avec :))

Comment tu diviserais en pourcentage (à la louche hein), le temps imparti à ces différentes étapes dans l'aboutissement d'un de tes romans :
1) THE idée, son agencement / l'intrigue / la chute
2) Les recherches
3) L'écriture proprement dite
4) Les relectures
5) L'étape éditeur
6) La promo de sa sortie
Si j'ai oublié des étapes, tu rajoutes bien sûr.

Et une autre, plus perfide, laquelle préfères-tu ?


Sire Cédric :

Très chère Dup :-)

... La question de la répartition de temps de travail est très délicate. Tout simplement parce que cela change à chaque fois !

Dans les grandes lignes :

- L'idée générale, le scénario et la chute de l'histoire : parfois cela vient d'un coup, de A à Z, en un instant. C'est quasiment ce qui est arrivé pour mon dernier roman. Parfois cela prend des mois de tergiversations, comme cela a été le cas avec le Jeu de l'ombre. Parfois encore l'idée de la toute fin ne vient pas, ou bien change dix fois en cours d'écriture, où elle peut passer d'un extrême à l'autre. J'ai réécrit le dernier tiers de l'Enfant des cimetières trois fois (et avec des péripéties radicalement différentes !) pour arriver à une fin à l'opposé de ce que j'avais imaginé au départ ! Mais disons que dans l'ensemble, deux mois me semblent une bonne moyenne pour que ce brainstorming produise quelque chose de viable.

- Les recherches : aucunes lors de mes premières nouvelles, à de rares exceptions près. Pour les romans, j'ai souvent commencé à écrire en me basant sur les domaines que je connaissais déjà un peu. Puis en affinant des recherches en cours d'écriture pour les besoins de certaines scènes. Cette partie a toujours été mouvante. Quand j'ai commencé à écrire La mort en tête, j'ai tout de suite téléphoné à un flic du 93 en lui expliquant où je situais l'intrigue, ce qui se produisait, et nous avons longuement discuté, des délais d'interventions du SAMU, de l'ordre d'intervention des policiers et en quelles quantités (nombre de voitures) et bien sûr de comment ils procéderaient dans un tel cas (le décès d'un enfant) etc etc. Et à partir de nos entrevues (j'ai même visité un commissariat du 93 à cette occasion) les premières scènes se sont écrites naturellement, au fil de la plume. Pour mes prochains romans, je suis justement en train de me demander si je ne vais pas encore aller plus loin et me documenter en amont sur des métiers que je ne connais pas pour voir quel type de scénario peut germer dans mon esprit... Mais bon, pour les besoins des statistiques, et pour l'ensemble d'un roman, disons un bon mois...

- L'écriture proprement dite : six mois. Mais à noter que j'inclus dans cette partie les relectures, dans le sens où je corrige sans cesse au fil de ma progression. Au bout de ces six mois, mon manuscrit est prêt à être envoyé à l'éditeur.

- L'étape « éditeur », c'est la relecture par des correctrices. Elles mettent une semaine environ à relire et tout annoter les répétitions, les lourdeurs de style, ce genre de choses. En sachant qu'il s'agit de suggestions, je peux les accepter, les refuser, ou reformuler les points soulignés. Je mets moi-même une semaine à tout relire et à valider / effacer ces propositions.

- La promotion de sa sortie commence une semaine avant la publication et dure à peu près un mois (celui que nous passons à discuter, d'ailleurs !). C'est la période où la presse est supposée parler du livre, notamment, et où les salons du livre m'invitent (surtout ceux comme Brive où la sélection est rude et où l'actualité prime...) et où les librairies envoient des invitations pour signer chez eux. Mais je n'hésite pas à poursuivre / étirer cette étape, le plus souvent par une tournée de signatures et de rencontres. Du coup, pour moi, la promenade d'un bout à l'autre du pays peut durer jusqu'à trois ou quatre mois !

Quant à savoir laquelle de ces étapes je préfère, sincèrement je suis bien embêté, car je les aime toutes. Mais allez, disons que j'aime particulièrement me battre avec les mots. Ils ne viennent pas facilement. Mes pages changent et changent, comme le paysage par ma fenêtre. Elles se parent de mots, se dégarnissent, se lissent, refleurissent... et j'adore les voir évoluer ainsi, de jour en jour. Donc l'écriture proprement dite. Assister à l'histoire qui se fait, apparaît entre les lignes, prend forme peu à peu. C'est le moment le plus intense.


Dup :

Encore moi très cher Sire.

Je ne sais où sont passés les blogueurs, mais comme j'ai d'autres questions, je ne vais pas me priver. Ne crois pas que tu vas te rouler les pouces jusqu'au 31 ;)
J'aimerai que tu me parles de ton changement d'éditeur. Non pas pour parler de choses qui fâchent, mais plutôt ce que cela a changé pour toi. 
Les demandes sont-elles différentes ? 
Cela a-t'il induit un travail différent ? écriture/relations écrivain-éditeur/marketing/mise en avant/visibilité... toussa toussa

En parlant visibilité, j'aimerai étendre le sujet ( donc une 2ème question)
Que penses-tu de l'impact des blogs écrits ou visuels d'ailleurs, les booktubeurs sont de plus en plus nombreux. 
Quel est selon toi le meilleur moyen de se faire connaître pour un auteur ? Après tout, tes conseils pourraient aider pas mal de monde vu que ton livre Avec tes yeux à peine sorti était épuisé ! As-tu fêter ça ?

Bon, j'en ai d'autres sous le coude si personne ne se manifeste hein ! Bonne journée à toi


Sire Cédric :

Alors, en premier lieu, je préfère préciser que le changement d'éditeur n'est pas survenu suite à un quelconque désaccord (que ce soit dans un sens ou l'autre) avec mon éditeur précédent. Mon ancienne directrice, Isabelle, reste une amie proche. Le passage chez une maison d'édition de plus grande envergure est simplement le reflet d'une évolution naturelle, et, à un certain moment, nécessaire. De nombreux lecteurs ont – encore aujourd'hui – un a priori biaisé sur mes livres, songeant à des contes gothiques, de la fantasy, ou en tout cas des histoires pour ados. À ce stade, entrer dans une collection reconnue de thriller constitue une étape essentielle pour moi. Je ne peux pas parler d'un nouveau départ, puisque je n'ai pas réellement changé d'univers, mais tout au moins est-ce une redistribution des cartes. Et des moyens supérieurs mis à ma disposition.

Concrètement, qu'est-ce que cela change ? Pas grand-chose en termes de travail pur et dur. J'ai écrit Avec tes yeux dans mon coin, comme ça a toujours été le cas. J'ai parlé de mon livre à mon éditrice, parfois, j'ai douté de moi, beaucoup, j'ai retravaillé, encore et encore, j'ai arraché le texte à la viande comme je l'ai toujours fait, avant de rendre enfin ma copie. Il n'y avait aucune pression de la part de l'éditeur. Les étapes suivantes demeurent les mêmes. Corrections. Maquette. Envois à la presse et aux libraires...
Ce qui a changé, ce sont les visages, forcément. L'éditeur étant plus gros, il y a davantage de personnes impliquées : des attachées de presse, une responsable des salons qui gère mon planning, une relation librairie, etc. Ils organisent des concours, font un travail de marketing plus important. Et normalement les livres devraient être beaucoup plus visibles en librairies ! 
En ce qui concerne la promotion, je ne sais pas s'il existe un moyen meilleur qu'un autre pour faire connaître un livre. Cela dépend de chaque auteur, de son univers, de son type de public. En ce qui me concerne, tout le succès que j'ai pu avoir jusqu'ici est essentiellement venu par le bouche-à-oreille, par les lecteurs qui ont partagé leur découverte à leur entourage, et cela a fait boule de neige. Je dois tout aux lecteurs, je l'ai dit et répété, et c'est sincère. De même que je dois énormément aux blogs, aux forums, pour avoir conseillé mes livres, avoir relayé les dates de signatures, etc. Aujourd'hui, les booktubeurs sont un nouveau moyen de faire partager des coups de cœur et de l'actu littéraire, je trouve ça génial, tout simplement.

Mais, pour finir sur cette question, on ne peut pas vraiment anticiper un engouement, un succès... S'il y avait une méthode magique, les éditeurs seraient intéressés, crois-moi ! Je pense qu'écrire le meilleur possible à chaque fois est tout ce qu'un auteur peut faire !


Andrée la papivore :

Bonjour Sire Cédric, 
Cela fait un moment que je me creuse la tête pour trouver une question "intelligente" qui n'ait pas encore été abordée, mais je ne vois rien venir, à part celle-ci : Y a-t-il des auteurs qui vous ont influencé, que ce soit pour votre envie de devenir écrivain, votre style ou les thèmes que vous abordez dans vos romans ?
Je vous ai découvert un peu par hasard il y a plus de 2 ans en gagnant "De fièvre et de sang" lors d'un concours, et depuis je ne me lasse pas de vous lire. J'ai adoré "Avec tes yeux" qui m'a tenu en haleine jusqu'aux dernières lignes (vous pouvez trouver ma chronique ici : http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2015/10/avec-tes-yeux-de-sire-cedric.html), et en attendant la sortie de votre prochain roman (le dernier venant de sortir je me doute que l'attente va être longue ^_^') j'ai envie de me plonger dans vos œuvres de jeunesse... J'espère pouvoir les trouver facilement:-) 
J'espère que vous continuerez longtemps à nous faire vibrer avec vos écrits :-)
A bientôt...


Sire Cédric :

Bonsoir Andrée,

Ce n'est pas un secret, il y a deux auteurs qui ont changé ma vie et m'ont donné l'envie d'être écrivain. Stephen King et Clive Barker. J'ai appris à écrire en les lisant. Je suis aussi tombé amoureux de la littérature en les lisant, car ces deux hommes, chacun à leur manière, ont révolutionné l'art de raconter les histoires. Pour l'adolescent que j'étais, leur carrière était un idéal. D'ailleurs, en y réfléchissant, je pourrais ajouter Dean Koontz. Ces hommes ont inventé le métier que je fais aujourd'hui, ni plus, ni moins. Et ils restent inégalés !

L'article original !

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